Abritant plus d’un million de chevaux, la France est le deuxième pays européen en termes d’élevage d’équidés. En général, il est facile de reconnaître les signes de bonne santé chez les équidés. Même sans être éleveur, un bon propriétaire de cheval doit être en mesure d’apprécier ces signes. Cela étant dit, certains signes peuvent différer d’une espèce à une autre et seul un vétérinaire saura les interpréter avec certitude. Quand et pour quelles raisons emmener votre cheval chez le vétérinaire ?
Sommaire
Quels sont les principaux maux des chevaux ?
Comme toutes les espèces animales, les chevaux ont également des maux plus récurrents que d’autres. Parmi ceux-ci, les problèmes de locomotion, les coliques, la fourbure et les principales pathologies des chevaux, qui peuvent être liées au vieillissement.
Les problèmes de locomotion chez les chevaux
La question de la locomotion est très importante pour les éleveurs de chevaux. Pour rappel, l’animal peut se déplacer au pas, au trot et au galop. Il est également capable de reculer. Tout cela requiert une bonne capacité d’équilibre, de la puissance et de l’élasticité. Si la locomotion est si importante pour les équidés, c’est tout simplement parce qu’elle conditionne sa qualité de vie. Ainsi, si votre cheval a du mal à se déplacer, vous devez impérativement contacter un vétérinaire. De préférence, prenez l’attache d’un professionnel de la santé animale, comme le vétérinaire pour chevaux Michaël Dancot, spécialiste en locomotion.
Un cheval apte à se mouvoir correctement passe la majeure partie de son temps à bouger pour se nourrir, c’est-à-dire pour brouter et pour se désaltérer. Un cheval avec des soucis de locomotion risque de ne plus être en mesure de réaliser sa routine quotidienne. Les conséquences de ce manque d’activité peuvent être graves. Si votre animal perd en capacité de locomotion, il perdra de sa masse musculaire. S’il s’agit d’un cheval que vous utilisez dans le cadre d’une activité professionnelle, il risque de se blesser à la tâche, notamment au niveau des articulations et des tendons. Cela le rendra également plus vulnérable aux autres pathologies.
De plus, si une mauvaise locomotion n’est pas soignée à temps, cela peut générer d’autres problèmes moteurs, qui aggraveront son cas. Il n’est pas rare qu’un cheval compense une mauvaise locomotion en adoptant certains gestes qui ne feront que créer d’autres problèmes, notamment au niveau du dos.
Les coliques
Les coliques constituent la première cause de mortalité chez les chevaux, raison pour laquelle les propriétaires et les éleveurs équins les redoutent par-dessus tout. Les coliques ont plusieurs causes, souvent d’origine digestive. Comme chez l’homme, elles se manifestent par des douleurs abdominales. Le cheval reste couché la plupart du temps et refuse de se nourrir. Il se gratte souvent et se roule de manière plus ou moins violente. Si ces symptômes se manifestent de manière modérée, imposez à votre cheval le jeûne et faites-le marcher en main. Indépendamment de ces mesures, la meilleure chose à faire est de contacter rapidement le vétérinaire, qui se chargera d’injecter un antalgique par voie intraveineuse.
Il ne faut pas perdre de temps en cas de colique, car elles peuvent s’aggraver rapidement et nécessiter une intervention chirurgicale.
La colique chez le cheval peut se présenter sous 3 formes différentes :
- le dysfonctionnement digestif : causé par la distension gazeuse (tympanisme) ou un problème alimentaire,
- le déplacement intestinal : causé par des excès de fermentation gazeuse qui font déplacer le colon,
- les torsions : causées par l’enroulement d’un segment de l’intestin. Cette forme requiert une intervention chirurgicale.
Les fourbures
La fourbure, deuxième cause de mortalité chez les chevaux, est une grave congestion inflammatoire du pied. Elle se manifestera chez votre cheval par une grande agitation et transpiration. Mais le signe le plus parlant est la posture qu’il adopte dès qu’il le peut : le cheval fourbu, dans la tentative de soulager son pied douloureux, cherche à mettre tout son poids à l’arrière, sur ses talons. Causée par l’ingestion de trop d’herbe riche entre autres, elle peut être prévenue par exemple par le port d’une muselière. Malheureusement, un cheval ayant souffert de fourbure sera sujet à des récidives, d’où l’importance de la prévention. Si l’inflammation se déclare, il est vital de faire appel à votre vétérinaire équin au plus vite.
Les principales pathologies des chevaux
Le cheval est exposé à plusieurs pathologies mais les plus courantes sont :
- l’amaigrissement du cheval : dû généralement à une baisse d’alimentation ;
- la maladie de Lyme : une infection causée par une bactérie transmise par uniquement par les tiques. Elle est souvent asymptomatique mais peut causer l’hyperthermie modérée, des raideurs, la boiterie avec inflammation articulaire entre autres ;
- la piroplasmose : une maladie parasitaire qui peut causer l’anémie. Elle peut également être asymptomatique et provoquer la mort de l’animal ;
- la leptospirose : maladie bactérienne qui touche de nombreuses espèces ;
- la maladie de Cushing : maladie hormonale qui touche les chevaux à partir de leur 15e année ;
- le coup de sang : syndrome de dégradation musculaire aigüe des muscles lombaires, qui pousse l’animal à se raidir voire refuser de bouger ;
- l’uvéite : pathologie oculaire douloureuse se caractérisant par l’inflammation interne. C’est la première cause de cécité chez les chevaux ;
- la maladie du motoneurone chez le cheval : maladie dégénérative touchant les chevaux adultes à partir de la 16e année, affaiblissant l’animal.
Dès que l’animal montre des signes de changement de comportement ou de malaise, consultez immédiatement un vétérinaire spécialisé.
Quid des chevaux âgés ?
Un cheval est considéré comme étant âgé à partir de 20 ans. Arrivé à cet âge, il serait comparable à un humain de 70 ans. Une visite vétérinaire annuelle est plus que recommandée à cet âge. L’occasion de réaliser un examen clinique, un bilan sanguin, la mise à jour des vaccins, la vermifugation, les soins dentaires ainsi que les soins des pieds.
L’amaigrissement chronique est l’un des principaux maux des chevaux âgés. Cela est dû à plusieurs facteurs comme les troubles de la mastication, les troubles digestifs ou encore les difficultés d’accès à la nourriture.
Comme chez l’homme qui vieillit, les problèmes de locomotion sont également fréquents chez les chevaux âgés. L’arthrose est l’une des principales causes de boiterie mais on peut en contrer les effets en réalisant des exercices quotidiens modérés. En revanche, les relâchements ligamentaires sont irréversibles et mieux vaut demander conseil à votre vétérinaire pour savoir si des exercices sont bénéfiques pour l’animal.
Les toux chroniques font également partie des maux récurrents chez les chevaux âgés, à cause de l’obstruction des voies respiratoires. Enfin, les troubles gynécologiques sont très importants après la 20e année. Les kystes utérins et les infections utérines sont monnaie courante auprès des vieilles juments.